Les résultats de la 12e édition du célèbre concours photo de la Station ornithologique suisse sont désormais connus. Difficile de décrocher un prix dans ce prestigieux évènement qui réunit des photographes de toute l’Europe, mais trois de mes images comptent parmi les grandes finalistes.
Presque 9000 photos soumises, 600 photographes participants, 19 pays européens représentés… Tels sont les chiffres impressionnants du Concours photo 2023 de la Station ornithologique suisse. La qualité des photos a impressionné les membres du jury qui, après un difficile travail de sélection, a choisi les 75 clichés les plus beaux, dynamiques ou poétiques. Parmi ces finalistes, il y a aussi 3 de mes photographies: deux vols d’étourneaux et un grand cormoran… photographié dans le port du village! Une belle reconnaissance de mon travail.
Mes images en évidence
Voilà mes trois clichés finalistes…
Le grand cormoran est loin d’être un oiseau tout noir. Iris turquoise entourant la bille sombre de sa pupille, maquillage bleu outremer qui met en valeur l’œil le plus beau du lac, parotique d’un surprenant camaïeu jaune-orange et base de la mandibule inférieure écaillée comme la peau d’un caméléon. Bien camouflé dans mon affût flottant, je savoure la proximité exceptionnelle avec cet animal trop souvent mal aimé et pourtant magnifique.
Mois de janvier, fin d’après-midi. Alors que le soleil se couche sur une épaisse mer de brouillard, un immense nuage d’étourneaux sansonnets faisant voile vers leur dortoir apparait à l’horizons. Les oiseaux offrent d’incroyables chorégraphies aériennes, leurs murmurations prenant parfois la forme d’une immense boule noire, parfois une silhouette d’ange ou d’oiseau gigantesque, comme sur cette image. Quelques secondes après, la nuée s’engouffre dans la brume et disparaît de la vue.
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En vol pour rejoindre le dortoir, cette immense nuée d’étourneaux sansonnets est le cible de nombreux rapaces affamés, attirés par l’abondance de proies. L’attaque fulgurante d’un faucon pèlerin (en haut sur l’image) est vite décelée par les oiseaux, qui, pour éviter et confondre le prédateur le plus rapide du monde, se déforme tel un banc de poissons, en prenant l’allure d’un personnage à part entière… et en me laissant la bouche ouverte.
Les gagnants
Un tichodrome en vol d’Andreas Volz a gagné le grand prix, une grue cendrée de László Tóth s’est classée au 1er rang de la catégorie « Générale », un pinson du Nord de Christof Kaula a remporté la catégorie « Émotion » et un chocard à bec jaune toujours de C. Kaula la catégorie « Action ». Toutes les images finalistes et les lauréates peuvent être visionnées ici. Félicitations à tous les vainqueurs… et vive les oiseaux!